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SOSDemocratieComores

Description :

L' association SOS DEMOCRATIE COMORES fondée en mars 1996 a pour but de veiller au respect des droits de l'homme et des libertés démocratiques aux Comores. Elle se base sur la Déclaration Universelle des droits de l'homme, la charte Africaine des Droits de l'homme et la Convention Européenne des Droits de l'Homme.

Afin de poursuivre son objet, SOS DEMOCRATIE :

1) Dénonce toutes formes de violations des droits humains, de détentions illégales, de tortures, aux traitements inhumains, à l'exploitation et s'oppose à la peine de mort ;

2) Est impassible à l'égard de tous les régimes quel que soit le système idéologique, religieux ou le groupement politique auquel ils appartiennent ;

3) Adopte tout autre moyen approprié à la poursuite de son objet et pourra se constituer partie civile dans n'importe quelle juridiction.

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COMORES : 2nd ANNIVERSAIRE DU 101ème DEPARTEMENT FRANÇAIS

 
COMORES : 2nd  ANNIVERSAIRE DU 101ème  DEPARTEMENT FRANÇAIS
 
A l'occasion du deuxième anniversaire de la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte par la France illégalement reconnue par la communauté internationale (voir ici plus particulièrement la résolution 31/4 du 21 octobre 1976, qui rejette toute consultation organisée à Mayotte par la France), nous vous proposons encore une fois le discours watwani (patriotique) tenu à la tribune des Nations Unies par l'ex-président des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi le 24 septembre 2010 auquel le président actuel avait souscrit entièrement pour avoir la confiance du peuple. 

 
Lisez et écoutez plutôt
 COMORES : 2nd  ANNIVERSAIRE DU 101ème  DEPARTEMENT FRANÇAIS


ALLOCUTION DE S. E. M. AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI,
Président de l'Union des Comores
Devant l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies
New York, le 24 septembre 20 10
 
Excellence Monsieur le Président de l'Assemblée Générale,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellence Monsieur le Secrétaire General,
Honorable assistance,

Permettez-moi, cette année encore, de consacrer l'essentiel de mon allocution à l'importante question de l'ile comorienne de Mayotte, ce différend qui nous oppose à la France, depuis plus de trois décennies maintenant, tout en espérant qu'elle bénéficiera d'une meilleure compréhension et d'une solidarité agissante de la part de cette auguste Assemblée.

Je suis convaincu, que l'avenir de mon pays, l'Union des Comores, dépend de la paix et de la stabilité or il ne peut y avoir de stabilité durable dans mon pays, sans une solution définitive à cette question.

C'est dans ce sens que nous avons demandé, cette année encore, que soit inscrite à l'ordre du jour de cette Soixante Cinquième Session de notre Assemblée, cette question de l'île comorienne de Mayotte.

Je voudrais, d'ailleurs, saisir cette occasion pour dire la profonde gratitude du peuple comorien pour le précieux et indéfectible soutien que lui apportent sur cette question, l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l'Organisation de la Conférence islamique.

Monsieur le Président,

Je voudrais commencer par rappeler que conformément aux recommandations des Nations Unies, des plus hautes autorités françaises ont affirmé elles-mêmes la vocation des Comores à accéder à l'indépendance, dans l'intangibilité de ses frontières.

C'est ainsi que l'ancien Président français, Valery Giscard d'Estaing avait déclaré, entre autres, que ... les Comores sont une unité, ont toujours été une unité et il est naturel que leur sort soit un sort commun ».

Je juge également essentiel et opportun de rappeler, aujourd'hui, quelques résolutions de notre Organisation, qui confirment la légitimité de la revendication comorienne de cette ile de Mayotte.

Il s'agit de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale en date du 14 décembre 1960, relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ces pays, lors du recouvrement de leur souveraineté.

La résolution 3391 (XXIX) de l'Assemblée générale en date du 13 décembre 1974 qui réaffirme l'intégrité et l'unité de l'Archipel des Comores.

En outre, la résolution 3385 (XXX) du 12 novembre 1975, adoptée quelques mois après l'indépendance des Comores, qui entérine l'admission au sein des Nations Unies, de l'Archipel des Comores composé de Mayotte, d'Anjouan, de Mohéli et de la Grande Comore.

Enfin, la résolution historique nº 31 (IV) en date du 21 octobre 1976 qui met en exergue le droit des Comores et les devoirs de la France, eu égard de ce pays indépendant. Permettez-moi de vous faire lecture du dispositif de cette résolution qui revêt une importance capitale pour mon pays, et qui restera, à jamais, gravée dans la mémoire des mes compatriotes Comoriens :

« CONSIDERANT que l'occupation par la France de l'ile comorienne de Mayotte constitue une atteinte flagrante à l'unité nationale de l'Etat comorien, membre de l'organisation des Nations Unies,

Considérant qu'une telle attitude de la France constitue une violation des principes des résolutions pertinentes de l'Organisation des Nations Unies, en particulier de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée Générale, en date du 14 décembre 1960, relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ces pays.

1) Condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 1976 organisés dans l'ile Comorienne de Mayotte par le gouvernement Français et les considère comme nuls et non avenus, et rejette ;

a) Toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire Comorien de Mayotte par la France ;

b) Toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale Française en territoire Comorien de Mayotte.

2) Condamne énergiquement la présence de la France à Mayotte qui constitue une violation de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la République Indépendante des Comores », fin de citation.

Or, Mesdames et Messieurs, la France refuse de se conformer à toutes ces résolutions pertinentes adoptées par l'Assemblée générale de notre Organisation à propos de l'île comorienne de Mayotte et continue de violer le principe de l'intangibilité des frontières coloniales.

Faut-il rappeler que ce principe de l'intangibilité des frontières est devenu une règle coutumière internationale codifiée par l'article 6 de la résolution 1514 qui stipule que :« toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies » ?

Cette même résolution rappelle que « tous les Etats doivent observer fidèlement et strictement les dispositions de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et de la présente Déclaration sur la base de l'égalité, de la non ingérence dans les affaires intérieures des Etats et du respect des droits souverains et de l'intégrité territoriale de tous les peuples ».

La jurisprudence internationale reconnait pleinement ce principe de l'indivisibilité des entités coloniales : dans l'arrêt rendu le 11 septembre 1992 dans un différend opposant le Honduras au Salvador, la Cour internationale de la Haye proclame que « le principe de l'intangibilité des frontières coloniales est un principe rétroactif qui transforme en frontières internationales des limites administratives conçues à l'origine à de toutes autres fins » !

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Monsieur le Secrétaire Général, Honorable assistance, (cf vidéo ci-dessus)
Pendant plusieurs années mon pays a pris la communauté internationale à témoin et a fait connaitre sa bonne disposition à privilégier la recherche bilatérale d'une solution juste et équitable.

La réponse à notre endroit a été cinglante : non seulement la France a pris en 1994 des mesures unilatérales visant à entraver la libre circulation des personnes, par l'instauration d'un visa pour tout Comorien désirant se rendre à Mayotte, cette partie du territoire comorien, mais elle a aussi engagé en l'an 2000 un processus illégal de départementalisation de l'île, par rapport à la légalité internationale.

Je tiens à souligner ici que l'imposition de ce visa en 1995, a des conséquences humainement dramatiques. Elle fait du bras de mer d'environ 70 km séparant Anjouan de l'ile s½ur de Mayotte, le plus grand cimetière marin au monde, avec près de sept mille morts déjà comptabilisés.

En outre, alors que nous nous étions mis d'accord pour mettre en place un groupe de travail de haut niveau chargé de relancer le dialogue et réfléchir ensemble à de solutions justes et équitables, la France organisait le 29 mai 2009, une autre consultation visant à transformer le statut de l'ile de Mayotte en un département d'outre mer.

Monsieur le Président, Honorable assistance,

Nous nous étonnons que malgré toute la bonne volonté de la partie comorienne et notamment la proposition novatrice sur Mayotte à savoir :"Un pays, deux systèmes" que j'ai moi-même présentée, lors de la précédente session, au sein de cette auguste Assemblée, la France n'a jusqu'alors donné de réponse positive à cette main tendue.

Or, ce double système serait un compromis qui guarantirait, enfin, le respect du droit international tout en permettant à la France de continuer à administrer l'ile comorienne de Mayotte, de façon légitime, pendant une periode qui serait determinée de commun accord. Il permettrait, ensuite à nos frères et s½urs mahorais, que j'aime beaucoup, de préserver leurs acquis sociaux ainsi que leur niveau de vie. Il permettrait, enfin, aux trois autres îles de relever, dans la paix et la stabilité, les nombreux défis que posent le développement.

Toutefois, la France veut ignorer ce compromis, et face à cette attitude, nous nous trouvons dans l'obligation de solliciter notre chère Organisation d'exiger de la France qu'elle respecte et se conforme au droit international, en appliquant les différentes résolutions pertinentes des Nations Unies sur l'ile comorienne de Mayotte et de reconsiderer sa position par rapport à cette main tendue qui, constitue, de toute évidence, un énorme sacrifice pour mon pays, qui est dans son droit.

Il y va de l'avenir des Comores, ce petit pays souverain, membre de notre Organisation des Nations Unies.

Il y va, en outre, de l'honneur de la France, ce grand pays dont les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité ont fortement et profondément inspiré la Déclaration universelle des droits de l'homme et les principes qui fondent notre Charte.

Il y va, enfin, de l'honneur de notre Organisation, qui, s'il s'avérait que le droit et la légalité internationale devaient être constamment ignorés et l'intégrité territoriale des Comores continuellement bafouée, toute sa crédibilité serait mise en cause.

En effet, l'ONU étant la garante du respect du droit internationl, il lui revient d'exiger de ses membres que leurs legislations se conforment, impérativement, à ses resolutions pertinentes.

De ce fait, je ne peux que souscrire aux propos du Président de l'Assemblée Générale des Nations Unies, Son Excellence Monsieur Joseph DEISS, lorsqu'il a déclaré hier, lors de l'ouverture de cette session que : « l'ONU est la garante de la gouvernance globale et qu'elle a une légitimité globale ».

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je ne peux conclure mon propos sans réitérer l'adhésion des Comores aux efforts de la communauté internationale, et plus particulièrement les efforts personnels de Son Excellence le Président BARACK HUSSEIN OBAMA, visant à instaurer au Moyen-Orient une paix juste et durable, qui permette au peuple palestinien, de vivre librement et en sécurité, dans un état indépendant jouissant pleinement de tous ses droits légitimes. Mon pays salue, en outre, les efforts visant à mettre un terme aux conflits fratricides qui déchirent le Soudan, l'Afghanistan, la Somalie, la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs.

Nous réitérons, par ailleurs, notre ferme soutien à l'intégrité territoriale du Royaume frere du Maroc ainsi que notre plein appui à la proposition marocaine d'autonomie en tant que solution de compromis politique et définitive, au différend régional sur le Sahara marocain.

Nous renouvelons, également, notre soutien indéfectible à la revendication légitime de la République Populaire de Chine, du retour de Taiwan dans le giron chinois.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

C'est à travers la paix, la stabilité et la sécurité, dans le respect du droit international, que nos Nations seront en mesure d'atteindre les objectifs de développement qu'elles se sont fixées, en faveur de nos populations respectives.

Je reste, donc, confiant que notre Organisation continuera à faire de ces idéaux, son principal combat.

Je vous remercie.

Publié par http://wongo.skyrock.com/

Remix de wongo

Tags : Gthn, onu, Sambi, France
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#Posté le lundi 01 avril 2013 07:06

COMORES / L'article de l'année 2012 : Non, non, non, Mayotte, ce n'est pas la France !

L'article "Non, non, non, Mayotte, ce n'est pas la France" d'HERVE CHEUZEVILLE  a été choisi par l'Equipe Wongo, article de l'année 2012. (Voir ci-dessous). 
COMORES / L'article de l'année 2012 : Non, non, non, Mayotte, ce n’est pas la France !"Mayotte c'est la France" avait déclaré Nicolas Sarkozy le 18 janvier 2010 à Mayotte
photo : Paris Match
Par HERVE CHEUZEVILLE 

COMORES / L'article de l'année 2012 : Non, non, non, Mayotte, ce n’est pas la France !
Depuis plusieurs jours, une situation insurrectionnelle prévaut dans l'île de Mayotte. Les grands médias nous expliquent que la population locale est en colère contre la cherté de la vie. Les produits de consommation  courante y seraient beaucoup plus chers qu'en métropole, alors que le pouvoir d'achat des habitants de l'île est bien plus faible. Présenté de cette manière, on ne peut que sympathiser avec les Mahorais en colère. Cependant, tout n'est pas aussi simple ! Dans cette affaire de Mayotte, les gouvernements français successifs, depuis 1974, ont trompé le peuple qui les a portés au pouvoir.
Ils ont aussi défié la communauté internationale. Pourquoi ?
 
Pour répondre à cette question, il convient de faire un bref rappel historique.
Il faut, en premier lieu, rappeler une évidence : Mayotte est une île qui fait partie d'un archipel, l'archipel des Comores, lui-même composé de quatre îles principales : Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte. Les habitants de ces quatre îles parlent la même langue, ils ont la même culture, la même religion, la même histoire. Cet archipel a été soumis et occupé par la même puissance coloniale : la France.
En 1974, les autorités françaises organisèrent aux Comores un référendum sur l'autodétermination.  90% des Comoriens optèrent pour l'indépendance. Le problème aurait donc dû être résolu, de manière définitive, cette année-là : les Comores auraient dû accéder à l'indépendance nationale, et le nouvel Etat aurait dû être constitué de quatre îles. Or, ce ne fut pas le cas. Le gouvernement français argua que, dans l'île de Mayotte, la majorité de la population s'était opposée à l'indépendance. Mayotte, depuis lors, est restée dans le giron français et est devenu l'objet d'un grave contentieux, non seulement avec le nouvel Etat comorien, indépendant depuis 1975, mais aussi avec l'ONU et avec l'Organisation de l'Unité Africaine, devenue depuis Union Africaine. En effet, l'ONU a établi des règles encadrant le processus de décolonisation. Ces règles s'appliquent à tous les Etats, en particulier aux ex-puissances coloniales au premier rang desquelles figure la France. Que prévoient ces règles ? Le point 6 de la déclaration du 14 décembre 1960 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés stipule que l'intégrité territoriale des anciennes colonies doit être préservée. Or, dans le cas des Comores, la France a arbitrairement amputé son ex-colonie d'un quart de son territoire.
En Algérie, la majorité de la population avait voté en faveur de l'indépendance. Avait-on, à l'époque, examiné le détail des résultats de ce référendum d'autodétermination ?  Sommes-nous certains qu'à Oran, par exemple, les habitants de cette grande ville, majoritairement de souche européenne, se soient prononcés pour l'indépendance de leur pays? Eut-il été envisageable, concevable, admissible, à l'époque, de faire d'Oran une ville française, enclavée dans une Algérie indépendante, à l'instar des villes espagnoles de Ceuta et de Melilla sur la côte méditerranéenne du Maroc ? Une telle idée eut été immédiatement rejetée par le GPRA[1], et son rejet aurait reçu le soutien de l'ensemble de la communauté internationale.
En 1974, les nationalistes comoriens n'avaient ni la force ni le poids de leurs collègues algériens, et leur petit pays dépourvu de ressources ne représentait pas, à l'échelle internationale, un enjeu aussi considérable que celui de l'Algérie de 1962.
COMORES / L'article de l'année 2012 : Non, non, non, Mayotte, ce n’est pas la France !
Pour sa politique comorienne, la France a cependant été régulièrement condamnée par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Depuis 1974, le statut de l'île de Mayotte a évolué. Ce cheminement institutionnel s'est achevé au début de cette année, lorsque le territoire est devenu le 101e département de la République Française, et le 5e département d'Outre-Mer de cette dernière. Cette départementalisation avait été approuvée par 95,2% des votants, lors d'un référendum organisé dans l'île le 29 mars 2009. On notera cependant que le taux d'abstention, lors de ce scrutin, s'élevait à 41,19%.  La question de l'appartenance de l'île à la France est donc définitivement réglée, diront les démocrates jacobins sourcilleux, partisans d'une République « une et indivisible ». Je ne suis pas d'accord avec cette vision des choses. Si l'on devait organiser un référendum, demain, à Haïti, voire en Somalie, sur la départementalisation de ces contrées, on aurait sans doute un résultat semblable à celui de Mayotte.
Comment s'étonner que des populations démunies votent « oui » massivement, lorsqu'on leur promet que ce choix leur apportera un revenu minimum garanti et une couverture sociale identiques à ceux dont bénéficient les Français ? Pourquoi le peuple français n'a t-il pas été consulté, au sujet de départementalisation de Mayotte ? N'eut-il pas été normal de lui demander son avis ? Lors des accords sur le nouveau statut de la Nouvelle Calédonie, le gouvernement de Michel Rocard avec organisé un référendum national. La majorité des Français qui y avaient participé s'était prononcée pour le « oui », même si l'on peut légitimement se poser la question de savoir si les habitants de Roubaix ou du plateau de Millevaches étaient réellement conscients de l'enjeu de ce référendum, en 1988. Pourquoi une procédure similaire n'a-t-elle pas été suivie pour Mayotte ? La départementalisation de ce territoire insulaire n'a fait l'objet d'aucun débat, en France. Pire, elle est passée complètement inaperçue, les grands médias ne l'ayant que très peu évoquée !Il était du devoir du gouvernement français d'informer les Français. Il aurait dû leur dire la vérité, au sujet de Mayotte. Leur avouer que 60% de leurs nouveaux « compatriotes » ne parlent pas français et que la polygamie est une pratique courante et acceptée, à Mayotte. Qu'en l'an 2000, 35 % des hommes et 40% des femmes étaient analphabètes (je doute que ces chiffres aient beaucoup évolué, depuis). Que la charia a plus de valeur, aux yeux des Mahorais, que les lois de la République. Que jusqu'à la récente départementalisation, seuls les cadis (juges islamiques) rendaient la justice, en matière de statut personnel. Que la superficie de cette île est de 376 km², contre 4000 en moyenne pour un département « normal ».
 
Enfin, le gouvernement français n'aurait-il pas dû prendre conscience que cette départementalisation constituait en fait une véritable bombe à retardement ? Mayotte n'est située qu'à 30 kilomètres d'Anjouan, la plus proche des trois îles de l'archipel faisant partie de l'Union des Comores. Mayotte représente donc un véritable aimant pour les Comoriens des autres îles. Ces derniers, citoyens d'un des pays les plus déshérités de la planète, voient dans cette île restée française un véritable havre de bien-être. Une terre où l'on peut trouver du travail (au noir) et éventuellement bénéficier de la couverture sociale et de l'accès aux soins, d'une éducation de qualité, et où la citoyenneté française peut permettre de gagner la France et l'Union Européenne qui y sont vus comme de véritables eldorados. Sait-on qu'avec au moins 60 000 Comoriens, Marseille est aujourd'hui la plus grande ville comorienne, loin devant Moroni, la capitale ?
 COMORES / L'article de l'année 2012 : Non, non, non, Mayotte, ce n’est pas la France !
Cette attraction irrépressible est source de tragédies sans nom. Des milliers de Comoriens, embarqués sur des rafiots de fortune, ont en effet perdu la vie en tentant d'atteindre le rivage mahorais. Parmi eux, un grand nombre de femmes enceintes, désireuses d'accoucher à Mayotte, afin que leur enfant devienne un citoyen français. C'est là que réside la véritable bombe à retardement : le droit du sol, cher à la République Française, est inapplicable à Mayotte. L'île compte aujourd'hui 60 000 immigrés clandestins, sur une population totale de 200 000 habitants. 80% des nouveau-nés, à la maternité de Mamoudzou, le chef-lieu du département nouvellement créé, sont de mères non mahoraises : comoriennes, mais aussi Africaines venues de la région des Grands Lacs. Mayotte, au fil des ans, est donc devenue une véritable « Lampedusa » française. La différence entre les deux îles est que les Italiens, eux, sont au courant de la situation qui prévaut à Lampedusa, et ils en mesurent les enjeux. Alors que la grande majorité des Français ignore tout de Mayotte et des risques engendrés par la départementalisation.
 
On affirme que le nouveau statut de Mayotte est irréversible, que l'on ne peut pas revenir en arrière. Je ne suis pas de cet avis. Je reste persuadé qu'il existe une alternative. Un accord de partenariat privilégié pourrait être conclu entre la France et l'Union des Comores.  Dans ce cadre, Mayotte pourrait trouver une place de choix dans cet Etat fédéral que constituent désormais les Comores, et jouer un rôle clef dans ce partenariat. Mayotte pourrait trouver le chemin d'un développement véritable au sein de son environnement culturel et géographique naturel, au lieu de générer cette économie artificielle qui est en train de se développer dans l'île, véritable cul-de-sac de la France, où 45 % des salariés sont employés par l'administration.  Cette solution pourrait ensuite être soumise à référendum, tant en France qu'aux Comores, après une période durant laquelle tous les enjeux auraient été clairement expliqués aux citoyens des deux pays.
 
Les Mahorais, comme le reste des Comoriens, ont le droit au respect. Quant aux Français, ils ont le droit à la vérité. Le gouvernement actuel, comme tous ceux qui l'ont précédé depuis 1974, n'ont jamais eu la volonté et le courage de la révéler.
 

HERVE CHEUZEVILLE
14 octobre 2011
 
(Auteur de trois livres: « Kadogo, Enfants des guerres d'Afrique centrale », l'Harmattan, 2003; « Chroniques africaines de guerres et d'espérance », Editions Persée, 2006; « Chroniques d'un ailleurs pas si lointain – Réflexions d'un humanitaire engagé », Editions Persée, 2010)
source : echosdafrique.com/

Remix de wongo

Tags : comores, france
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#Posté le lundi 04 février 2013 19:06

COMORES : 2nd ANNIVERSAIRE DU 101ème DEPARTEMENT FRANÇAIS

 
COMORES : 2nd  ANNIVERSAIRE DU 101ème  DEPARTEMENT FRANÇAIS
 
A l'occasion du deuxième anniversaire de la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte par la France illégalement reconnue par la communauté internationale (voir ici plus particulièrement la résolution 31/4 du 21 octobre 1976, qui rejette toute consultation organisée à Mayotte par la France), nous vous proposons encore une fois le discours watwani (patriotique) tenu à la tribune des Nations Unies par l'ex-président des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi le 24 septembre 2010 auquel le président actuel avait souscrit entièrement pour avoir la confiance du peuple. 

 
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 COMORES : 2nd  ANNIVERSAIRE DU 101ème  DEPARTEMENT FRANÇAIS


ALLOCUTION DE S. E. M. AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI,
Président de l'Union des Comores
Devant l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies
New York, le 24 septembre 20 10
 
Excellence Monsieur le Président de l'Assemblée Générale,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellence Monsieur le Secrétaire General,
Honorable assistance,

Permettez-moi, cette année encore, de consacrer l'essentiel de mon allocution à l'importante question de l'ile comorienne de Mayotte, ce différend qui nous oppose à la France, depuis plus de trois décennies maintenant, tout en espérant qu'elle bénéficiera d'une meilleure compréhension et d'une solidarité agissante de la part de cette auguste Assemblée.

Je suis convaincu, que l'avenir de mon pays, l'Union des Comores, dépend de la paix et de la stabilité or il ne peut y avoir de stabilité durable dans mon pays, sans une solution définitive à cette question.

C'est dans ce sens que nous avons demandé, cette année encore, que soit inscrite à l'ordre du jour de cette Soixante Cinquième Session de notre Assemblée, cette question de l'île comorienne de Mayotte.

Je voudrais, d'ailleurs, saisir cette occasion pour dire la profonde gratitude du peuple comorien pour le précieux et indéfectible soutien que lui apportent sur cette question, l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l'Organisation de la Conférence islamique.

Monsieur le Président,

Je voudrais commencer par rappeler que conformément aux recommandations des Nations Unies, des plus hautes autorités françaises ont affirmé elles-mêmes la vocation des Comores à accéder à l'indépendance, dans l'intangibilité de ses frontières.

C'est ainsi que l'ancien Président français, Valery Giscard d'Estaing avait déclaré, entre autres, que ... les Comores sont une unité, ont toujours été une unité et il est naturel que leur sort soit un sort commun ».

Je juge également essentiel et opportun de rappeler, aujourd'hui, quelques résolutions de notre Organisation, qui confirment la légitimité de la revendication comorienne de cette ile de Mayotte.

Il s'agit de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale en date du 14 décembre 1960, relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ces pays, lors du recouvrement de leur souveraineté.

La résolution 3391 (XXIX) de l'Assemblée générale en date du 13 décembre 1974 qui réaffirme l'intégrité et l'unité de l'Archipel des Comores.

En outre, la résolution 3385 (XXX) du 12 novembre 1975, adoptée quelques mois après l'indépendance des Comores, qui entérine l'admission au sein des Nations Unies, de l'Archipel des Comores composé de Mayotte, d'Anjouan, de Mohéli et de la Grande Comore.

Enfin, la résolution historique nº 31 (IV) en date du 21 octobre 1976 qui met en exergue le droit des Comores et les devoirs de la France, eu égard de ce pays indépendant. Permettez-moi de vous faire lecture du dispositif de cette résolution qui revêt une importance capitale pour mon pays, et qui restera, à jamais, gravée dans la mémoire des mes compatriotes Comoriens :

« CONSIDERANT que l'occupation par la France de l'ile comorienne de Mayotte constitue une atteinte flagrante à l'unité nationale de l'Etat comorien, membre de l'organisation des Nations Unies,

Considérant qu'une telle attitude de la France constitue une violation des principes des résolutions pertinentes de l'Organisation des Nations Unies, en particulier de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée Générale, en date du 14 décembre 1960, relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ces pays.

1) Condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 1976 organisés dans l'ile Comorienne de Mayotte par le gouvernement Français et les considère comme nuls et non avenus, et rejette ;

a) Toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire Comorien de Mayotte par la France ;

b) Toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale Française en territoire Comorien de Mayotte.

2) Condamne énergiquement la présence de la France à Mayotte qui constitue une violation de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la République Indépendante des Comores », fin de citation.

Or, Mesdames et Messieurs, la France refuse de se conformer à toutes ces résolutions pertinentes adoptées par l'Assemblée générale de notre Organisation à propos de l'île comorienne de Mayotte et continue de violer le principe de l'intangibilité des frontières coloniales.

Faut-il rappeler que ce principe de l'intangibilité des frontières est devenu une règle coutumière internationale codifiée par l'article 6 de la résolution 1514 qui stipule que :« toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies » ?

Cette même résolution rappelle que « tous les Etats doivent observer fidèlement et strictement les dispositions de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et de la présente Déclaration sur la base de l'égalité, de la non ingérence dans les affaires intérieures des Etats et du respect des droits souverains et de l'intégrité territoriale de tous les peuples ».

La jurisprudence internationale reconnait pleinement ce principe de l'indivisibilité des entités coloniales : dans l'arrêt rendu le 11 septembre 1992 dans un différend opposant le Honduras au Salvador, la Cour internationale de la Haye proclame que « le principe de l'intangibilité des frontières coloniales est un principe rétroactif qui transforme en frontières internationales des limites administratives conçues à l'origine à de toutes autres fins » !

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Monsieur le Secrétaire Général, Honorable assistance, (cf vidéo ci-dessus)
Pendant plusieurs années mon pays a pris la communauté internationale à témoin et a fait connaitre sa bonne disposition à privilégier la recherche bilatérale d'une solution juste et équitable.

La réponse à notre endroit a été cinglante : non seulement la France a pris en 1994 des mesures unilatérales visant à entraver la libre circulation des personnes, par l'instauration d'un visa pour tout Comorien désirant se rendre à Mayotte, cette partie du territoire comorien, mais elle a aussi engagé en l'an 2000 un processus illégal de départementalisation de l'île, par rapport à la légalité internationale.

Je tiens à souligner ici que l'imposition de ce visa en 1995, a des conséquences humainement dramatiques. Elle fait du bras de mer d'environ 70 km séparant Anjouan de l'ile s½ur de Mayotte, le plus grand cimetière marin au monde, avec près de sept mille morts déjà comptabilisés.

En outre, alors que nous nous étions mis d'accord pour mettre en place un groupe de travail de haut niveau chargé de relancer le dialogue et réfléchir ensemble à de solutions justes et équitables, la France organisait le 29 mai 2009, une autre consultation visant à transformer le statut de l'ile de Mayotte en un département d'outre mer.

Monsieur le Président, Honorable assistance,

Nous nous étonnons que malgré toute la bonne volonté de la partie comorienne et notamment la proposition novatrice sur Mayotte à savoir :"Un pays, deux systèmes" que j'ai moi-même présentée, lors de la précédente session, au sein de cette auguste Assemblée, la France n'a jusqu'alors donné de réponse positive à cette main tendue.

Or, ce double système serait un compromis qui guarantirait, enfin, le respect du droit international tout en permettant à la France de continuer à administrer l'ile comorienne de Mayotte, de façon légitime, pendant une periode qui serait determinée de commun accord. Il permettrait, ensuite à nos frères et s½urs mahorais, que j'aime beaucoup, de préserver leurs acquis sociaux ainsi que leur niveau de vie. Il permettrait, enfin, aux trois autres îles de relever, dans la paix et la stabilité, les nombreux défis que posent le développement.

Toutefois, la France veut ignorer ce compromis, et face à cette attitude, nous nous trouvons dans l'obligation de solliciter notre chère Organisation d'exiger de la France qu'elle respecte et se conforme au droit international, en appliquant les différentes résolutions pertinentes des Nations Unies sur l'ile comorienne de Mayotte et de reconsiderer sa position par rapport à cette main tendue qui, constitue, de toute évidence, un énorme sacrifice pour mon pays, qui est dans son droit.

Il y va de l'avenir des Comores, ce petit pays souverain, membre de notre Organisation des Nations Unies.

Il y va, en outre, de l'honneur de la France, ce grand pays dont les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité ont fortement et profondément inspiré la Déclaration universelle des droits de l'homme et les principes qui fondent notre Charte.

Il y va, enfin, de l'honneur de notre Organisation, qui, s'il s'avérait que le droit et la légalité internationale devaient être constamment ignorés et l'intégrité territoriale des Comores continuellement bafouée, toute sa crédibilité serait mise en cause.

En effet, l'ONU étant la garante du respect du droit internationl, il lui revient d'exiger de ses membres que leurs legislations se conforment, impérativement, à ses resolutions pertinentes.

De ce fait, je ne peux que souscrire aux propos du Président de l'Assemblée Générale des Nations Unies, Son Excellence Monsieur Joseph DEISS, lorsqu'il a déclaré hier, lors de l'ouverture de cette session que : « l'ONU est la garante de la gouvernance globale et qu'elle a une légitimité globale ».

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je ne peux conclure mon propos sans réitérer l'adhésion des Comores aux efforts de la communauté internationale, et plus particulièrement les efforts personnels de Son Excellence le Président BARACK HUSSEIN OBAMA, visant à instaurer au Moyen-Orient une paix juste et durable, qui permette au peuple palestinien, de vivre librement et en sécurité, dans un état indépendant jouissant pleinement de tous ses droits légitimes. Mon pays salue, en outre, les efforts visant à mettre un terme aux conflits fratricides qui déchirent le Soudan, l'Afghanistan, la Somalie, la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs.

Nous réitérons, par ailleurs, notre ferme soutien à l'intégrité territoriale du Royaume frere du Maroc ainsi que notre plein appui à la proposition marocaine d'autonomie en tant que solution de compromis politique et définitive, au différend régional sur le Sahara marocain.

Nous renouvelons, également, notre soutien indéfectible à la revendication légitime de la République Populaire de Chine, du retour de Taiwan dans le giron chinois.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

C'est à travers la paix, la stabilité et la sécurité, dans le respect du droit international, que nos Nations seront en mesure d'atteindre les objectifs de développement qu'elles se sont fixées, en faveur de nos populations respectives.

Je reste, donc, confiant que notre Organisation continuera à faire de ces idéaux, son principal combat.

Je vous remercie.

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Tags : Gthn, onu, Sambi, France
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#Posté le dimanche 23 septembre 2012 17:13

Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores

Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores
Le nouvel ambassadeur tentera, comme ses prédécesseurs, de trouver une nouvelle dénomination de sa structure de discussions bilatérales, après les fiascos de la partie comorienne avec la Commission mixte et le Groupe de travail de haut niveau. L'objectif est de réussir l'admission de Mayotte en région ultrapériphérique, tout en gardant l'espoir de trouver, un jour aux Comores, des interlocuteurs qui ratifieront un accord qui mettra définitivement en sourdine la revendication de notre souveraineté sur Mayotte. 
 
Le nouvel ambassadeur de France aux Comores, Philippe Lacoste, prendra son poste officiellement après la présentation de ses lettres de créances auprès du président de l'Union des Comores. Directeur adjoint des biens publics mondiaux au ministère français des Affaires étrangères, l'ambassadeur, 52 ans, trouvera un gouvernement, qui vient d'ouvrir, par son premier acte, ses vannes financières à l'entreprise française Colas. Cette dernière vient d'obtenir le marché des tronçons de route, pour un montant faramineux de 6 milliards, soit près de 20% du budget de l'Etat comorien, à raison de.. 150 millions de francs comoriens par km. Un tapis rouge en son honneur. 
Après le référendum sur la départementalisation de Mayotte, organisé, sans aucune protestation nouvelle des Nations unies, le nouvel ambassadeur de France aux Comores aura, sans doute, la tâche urgente d'empêcher toute discussion de la question à l'Onu et toute adoption par l'assemblée générale d'une nouvelle résolution. Il tentera de parachever ce que son prédécesseur a commencé, faire admettre, en s'assurant d'aucune obstruction, Mayotte comme région ultrapériphérique de l'Europe. Pendant ce temps, les Comores balbutient encore sur la stratégie à adopter. La nouvelle recette présidentielle, sur le dialogue avec les Mahorais, n'aura de sens, que si le format, le cadre et les termes de ce dialogue sont clairement définis. Son efficacité et sa sincérité ne seront mesurés, que si elles s'inscrivent dans une feuille de route établie, qui fixe les étapes à franchir pour la réintégration de l'île. La question de Mayotte étant une question nationale, qui est du ressort de la constitution et de la mission première du président; ce dernier se doit de répondre à la proposition de l'Assemblée nationale de tenir dans les plus brefs délais, des états généraux sur la question de Mayotte, impliquant tous les acteurs politiques, les organisations de la société civile pour adopter une feuille de route largement partagée, qui s'imposerait alors à tout gouvernement. 
 
Visa Balladur 
Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores
Tout ambassadeur de France, qui quitte ses fonctions aux Comores, emporte dans ses valises des chiffres macabres. Plus de 16.000 comoriens (l'année dernière la France a expulsé 26 405 comoriens depuis Mayotte. Depuis la signature de l'accord équilibré, la France a accéléré le rythme des expulsions  : Ndlr) de Ndzuwani, de Mwali, de Ngazidja et parfois de Mayotte, sont expulsés menottes aux mains dans l'île comorienne, sous prétexte qu'ils ne sont pas détenteurs de permis de séjour. Mais plus d'une centaine meurent tous les ans, repêchés, et de nombreux inconnus reposent aux fonds de l'océan, après les naufrages à répétition près des côtes mahoraises. La France ne veut pas lever le visa Balladur, à l'origine de ces nombreux naufrages. Elle rabaisse le débat au niveau des mesures d'allégement des conditions d'octroi de visa, et d'échanges commerciaux, à chaque fois réprouvées par la population, mais qui permettent à la France de gagner du temps et de réaliser progressivement les objectifs de son chronogramme d'ancrage de Mayotte à la France. Les Comores n'ont d'autre issue que de réapprendre à parler sur un même pied d'égalité avec l'ancienne puissance coloniale, pour être entendues à Paris et à Bruxelles.
Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des ComoresLe précédent ministre Fahmi Saïd Ibrahim, a réussi à le faire en peu de temps. Il n'y a aucune raison que l'actuel n'en fasse pas autant. 
Après la longue période de flottement des relations entre la France et les Comores, la normalisation a été officialisée en 2005 avec la visite officielle du président Azali en France (31 janvier au 2 février 2005) et la mise en place d'une commission mixte. Une commission qui ressemble, à s'y méprendre, à la même recette clamée haut et fort aujourd'hui, admettant la présence dans les discussions des élus de Mayotte (député Mansour Kamardine, sénateur Adrien Giraud, vice-président du Conseil général Bacar Ali Boto). Cette commission mixte n'a pratiquement rien apporté aux Comores, sur l'évolution du dossier de Mayotte. Elle a permis le durcissement des mesures d'expulsion et l'éloignement de Mayotte. 
Il a fallu attendre novembre 2006, la visite bilatérale de Mme Girardin pour réaffirmer le soutien de la France au développement des Comores et au renforcement des institutions de l'Union, concrétisé par la signature du Document cadre de Partenariat (2007-2011). 
La visite du président Sambi en France et son entretien avec le président Sarkozy, le 28 septembre 2007, avaient suscité beaucoup d'espoir. La France reconnait officiellement le contentieux territorial et promet d'ouvrir des discussions à ce sujet. Le Groupe de travail de haut niveau, mis en place après la visite conjointe des secrétaires d'Etat à l'Outre-Mer et à la coopération, francophonie Jégo et Joyandet en mai 2008, débouchera sur des recommandations politiques plus décevantes. 
 
Sambi chez Sarkozy 
Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores
On notera le lancement des travaux du Gthn à Paris les 4-5 juin 2008, qui a abouti à la constitution des sousgroupes de travail, “coopération régionale“, “circulation des personnes“, pour préparer les conditions de la signature d'un Traité ad hoc en 2009. Simultanément aux discussions annoncées prometteuses, la France organise la consultation du 29 mars 2009 sur l'accès de Mayotte au statut de Dom, comprise ici comme une humiliation ultime. 
Les deux présidents Sarkozy et Sambi avaient pourtant convenu, lors de leur entretien que “le rattachement de Mayotte aux Comores devait être recherché par l'intégration économique entre les îles et le renforcement de l'Etat de droit aux Comores, pour les rendre plus attractives vis-àvis de Mayotte“. Aucune piste sérieuse sur ce postulat politique n'a été recherchée. 
La France a fait miroiter ce grand projet de texte du Traité entre la France et l'Union des Comores relatif à “la circulation des personnes et des biens, la coopération régionale et la Communauté des Iles“. Le président Sambi, déçu par la tournure qu'ont prises les discussions, suspend la participation comorienne au Gthn. Un groupe de travail informel continue, avec la participation du Ministère comorien des Relations extérieures, et de trois représentants du Conseil général de Mayotte, mais sans conviction, ni légitimité politique. “Le point Mayotte n'avait plus été soumis à l'assemblée générale des Nations unies depuis 1994. Elle est chaque année reportée à l'ordre du jour de l'Agnu de l'année suivante”, rapporte, avec une touche de triomphalisme, le site officiel du ministère français des Affaires étrangères. La politique française aux Comores s'est toujours traduite par le renforcement de la lutte contre ce qu'elle appelle “l'immigration“. Cette politique s'exprime par des moyens militaires importants pour stopper les Kwassa, et des mesures économiques destinées à fixer les populations aux Comores, notamment à Ndzuwani. 
Triomphalisme français
 
Malgré les promesses, la question de Mayotte reste à l'ordre du jour de l'Ag de l'Onu sans débat. Les Comores se rabattent sur les sommets de l'Union africaine, (du 1er au 4 février 2009) pour obtenir des décisions condamnant la consultation française à Mayotte. 
Le nouvel ambassadeur tentera, lui aussi, de trouver une nouvelle dénomination de sa structure de discussions bilatérales, après les fiascos de la partie comorienne avec la Commission mixte et le Groupe de travail de haut niveau. 
L'objectif est de réussir l'admission de Mayotte en région ultrapériphérique, tout en gardant l'espoir de trouver, un jour aux Comores, des interlocuteurs qui ratifieront un accord qui mettra définitivement en sourdine la revendication de notre souveraineté sur Mayotte. 
 
Ahmed Ali Amir        
Source : Al-watwan N° 1788 du mardi 19 juillet 2011
 







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Tags : Comores, Fahmi, Mayotte, France
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#Posté le jeudi 30 août 2012 18:20

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