
Comme ses prédécesseurs, le Président français parait ainsi considérer le continent africain comme une zone qui ne doit pas échapper à l'influence de la France.
Dans la tradition des Sommets France-Afrique, la plupart des dictateurs africains du « pré-carré » francophone seront présents. Parmi eux, le tchadien Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990, Paul Biya (Cameroun, depuis 1982), Denis Sassou Nguesso (Congo-B, depuis 1979), Blaise Compaoré (Burkina Faso, depuis 1987), sans oublier les héritiers des régime Bongo et Eyadéma au Gabon et au Togo et le président djiboutien Oumar Guelleh. Tous ont en commun de bénéficier du soutien diplomatique, économique (via l'aide publique) et militaire ou policier de la France. Tous ont été reçus au moins une fois à l'Elysée depuis l'élection de François Hollande. Tous soutiennent la France dans ses nombreuses interventions militaires menées sur le continent africain, où elle dispose toujours de bases militaires et de forces pré-positionnées. En échange du soutien à ces interventions, comme celle menée récemment au Mali, c'est le silence de la France sur les exactions commises qui est attendu. Les démocrates tchadiens, togolais et djiboutiens ont ainsi subi dans leur chair en 2013 les conséquences diplomatiques du soutien de leurs chefs d'Etat à l'opération Serval .
Les dictateurs de la Françafrique sont auteurs de nombreuses violations des droits de l'Homme documentés par un grand nombre de rapports émanant d'ONG et organisations internationales. Le soutien de la France à des dictateurs, les ventes d'armes et les nombreuses interventions militaires menées par la France sur le continent africain pour les soutenir (comme au Tchad en 2008) n'ont en rien amélioré la sécurité et les conditions de vie de leurs populations. La situation actuelle en Centrafrique, où la France a installé et/soutenu tous les dictateurs qui se sont succédés est une des illustrations des conséquences de cette funeste politique. Et lorsque la France prétend intervenir au nom des droits de l'Homme et dans un cadre multilatéral, comme elle l'a fait en Côte d'Ivoire, en Libye ou au Mali, c'est toujours avec des motivations ambiguës, liées à ses intérêts géostratégiques.
Considérant qu'un sommet sur la paix et la sécurité en Afrique ne doit pas se tenir à l'initiative et sur le sol d'une ex-puissance coloniale caractérisée par son ingérence sur le continent et en présence de dictateurs qui y ruinent tout espoir de paix, nous, associations et citoyen-ne-s français-e-s et africain-e-s réclamons :
L'annulation de ce sommetLa fin du soutien diplomatique, économique, militaire, policier et des ventes d'armes aux régimes répressifsLa suppression des bases militaires françaises en AfriquePremiers signataires : Survie, Afriques en lutte, La Fédération des Congolais de la Diaspora (FCD), Sortir du Colonialisme,
http://survie.org/squelettes/images/external.gif); background-attachment: scroll; background-color: transparent; color: rgb(29, 24, 24); font-weight: normal; text-decoration: none; background-position: 100% 50%; background-repeat: no-repeat no-repeat;">Signez la pétition Dictateurs à l'Elysée ! Dites non au Sommet de la honte !
Pour dénoncer cette hypocrisie et dresser un bilan citoyen de l'interventionnisme militaire français en Afrique, nous proposons deux autres mobilisations en plus de la pétition
1. Le tribunal citoyen de la Françafrique : le mercredi 4 décembre, de 18h à 22h, au Grand Parquet à Paris.
Le tribunal citoyen de la Françafrique visera à dresser le bilan de 50 ans de Françafrique et d'interventions françaises sur le sol africain, à travers la mis en accusation de la Françafrique.
Un jury de citoyen-nes, un juge et des avocats seront en charge de mener à bien les interrogatoires de témoins – chercheurs, militant-e-s d'associations, personnalités africaines sur des questions ayant trait à la Françafrique – afin de faire apparaître les causes et les responsabilités en particulier sur les questions ayant trait à la sécurité/ insécurité et à la paix/guerre en Afrique, depuis les 15 dernières années (depuis le Sommet France-Afrique du Louvre). Des personnalités venues de différents horizons viendront témoigner sur les réalités qu'ils connaissent, à travers des témoignages courts d'une dizaine de minutes, afin d'édifier le jury.
Venez écouter ces témoignages sur les réalités de la Françafrique de ces 15 dernières années ou en savoir plus sur la réalité de la présence française en Afrique et de ce que cachent les discours sur la paix et la sécurité mis en avant au Sommet officiel de l'Elysée.
2. Un rassemblement inter-organisations, le jeudi 5 décembre à 18h place de la République à Paris
Un rassemblement est organisé à l'initiative de nombreuses organisations françaises et africaines Place de la République sous le mot d'ordre unitaire suivant :
annulation du sommetfin du soutien diplomatique, économique, militaire, policier et des ventes d'armes aux régimes répressifssuppression des bases militaires françaises en Afrique
14 novembre 2013 par Survie
http://survie.org
COMORES – PREMIÈRE RÉUNION DU HAUT-CONSEIL PARITAIRE (PARIS, 28-29 NOVEMBRE)
Agence-Presse // 30 November 2013
PARIS, France, 30 novembre 2013/African Press Organization (APO)/ -- Quai d'Orsay - Déclarations du porte-parole et programme des ministres - 29 novembre 2013
Les 28 et 29 novembre s'est tenue à Paris la première réunion du haut-conseil paritaire institué par la « Déclaration de Paris sur l'amitié et la coopération entre la France et les Comores », signée le 21 juin dernier par le président de la République et son homologue comorien, M. Ikililou Dhoinine. Cette déclaration vise à refonder les relations bilatérales, malgré le différend historique entre les deux pays.
Aux termes de cette déclaration, les deux présidents se sont engagés à prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin aux drames en mer qui se produisent dans l'archipel, en particulier entre les îles d'Anjouan et de Mayotte, et à créer les conditions d'un développement plus harmonieux.
C'est dans cet esprit que le haut-conseil paritaire a examiné les modalités de circulation des personnes et étudié les questions de sécurité maritime. Une convention bilatérale d'entraide judiciaire en matière pénale a également été paraphée.
Il est prévu que la prochaine réunion du haut-conseil se tienne aux Comores au premier semestre 2014.
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