Par KARI ABDOU TOIHIR
La société comorienne est gravement malade, décadente et perverse... Partout sur l'ensemble du territoire, la pédophilie et les viols sur mineurs sont devenues monnaie courante. Il ne se passe pas une semaine sans qu'il y ait une ou deux affaires de viols sur des enfants qui bouleversent nos esprits. Malheureusement cette gangrène s'est propagée comme une traînée de poudre dans tous les domaines, notamment dans le socio éducatifs, le religieux et le professionnel.
Face à ce processus de déshumanisation, la société civile et les autorités politiques sont restées silencieuses pendant que les familles des victimes se retrouvent seules, abandonnées. Dans leurs malheurs, elles sont tiraillées entre le code de l'honneur et le sentiment de vouloir que justice soit rendue à leurs progénitures. Mais alors comment mobiliser les comoriens de façon à enrayer ces pulsions incontrôlées?
comment se prennent-ils, ces prédateurs sexuels?
Dans l'enseignement public et coranique, la pratique du viol des enfants est devenue normale. Ces jeunes écolières sont des proies faciles. Dans le silence, elles subissent la bestialité animale de la part des maîtres de l'école coranique et du publique. Mais comment procèdent-ils ?
Ces pervers commencent généralement par des intentions bienveillantes, notamment par leur offrir des petits cadeaux et des mots de bienveillance jusqu'à passer aux attouchements et à la fin à l'agression sexuelle. Bien sur, la plus part du temps ces petites filles encore innocentes en parlent à leurs parents qui au lieu d'avoir une réaction, préfèrent rester dans le silence au nom du code d'honneur de la famille et de l'agresseur.
Chez les jeunes adolescentes, collégiennes ou lycéennes, A l'école coranique, âgés de 10 à 15 ans , le problème est différent car victimes de leur immaturité... ce sont des jeunes encore inaptes à anticiper les situations dangereuses. N'ayant pas appris de leurs parents sur le comment éviter ces pervers, elles deviennent vulnérables. Alors en grandissant, elles intègrent l'idée que coucher avec le prof est une relation normale.
Parmi ces pédophiles-pervers, il y également certains membres des familles de victimes qui sont les tontons par affiliation à la famille ou les beaux-pères qui agressent sexuellement les enfants de sa femme.
Mais que dire de certains hommes de la diaspora qui, malgré leurs connaissances avisées, voyagent au pays tous les ans pour faire du tourisme sexuel. Pourtant ces personnes-là savent très bien que la loi française est implacable sur les viols et violences sexuelles.
Le pic de ces agressions a atteint son paroxysme en 2020
En début d'année, une jeune fille de 14ans a été violée dans le village de Milepvani par un homme de plus de 40 ans. Le père s'est rendu 3 fois à la gendarmerie pour porter plainte, mais celle-ci a complètement refusé de prendre sa plainte. Et pour cause, les gendarmes attendaient que ce papa déboussolé par le viol de sa fille mette la main dans la poche afin de voir sa plainte enregistrée. La mort dans l'âme, il est allé voir l'une des trois associations qui défendent les mineures contre les viols et agression sexuelle, et encore une fois de plus, il a essuyé refus. L'association a dénoncé l'injonction du ministre de la justice et du procureur qui auraient ordonné de ne pas prendre les plaintes sur les agressions sexuelles.
Il y a un mois, un déferlement de viols a submergé nos esprits... Un père de famille a violé sa fille de 12 ans a Nioumadzaha-Mvoubari. Dans le village de Tsidjé, une adolescente a été violé. La police a réussi à l'arrêter et le placer en prison, mais paradoxalement, le procureur de la république a ordonné la mise en liberté de ce violeur parce qu'il serait encarté au parti CRC, le parti de la majorité.
A Anjouan, une autre ado a subi le même sort, mais la famille s'est fait sa propre justice en tuant et démembrant le corps du violeur. Il y a une semaine, un garçon de 7 ans a été violé et son violeur a réussi à regagner Mayotte avant que les gendarmes ne puissent mettre la main sur lui. Il y a 3 jours, une jeune de 13 ans a été plusieurs fois violée par un certain foudhi Moussa qui en avait la responsabilité. La fille tombe enceinte et donne naissance à un enfant qui a été toute suite vendu par le géniteur-violeur, le foundhi à 4000euros. La liste de ces pervers-violeurs est très longue... Je me rappelle encore de cette fille qui été jugée pour détournement de fonds et reconnue coupable, mais après que le juge à déclarer affaire conclue, il dit à fille de l'accompagner dans son bureau. Depuis lors, la fille n'a jamais été poursuivie sur cette affaire.
L'origine des agressions sexuelles et des viols aux Comores
La débauche sexuelle remonte à peu près à 50 ans aux Comores. Sous la colonisation, certains cadres de la fonction publique disposés des matelas dans leur bureau. Ces locaux ont une double fonction : C'est-à-dire qu'officiellement, ils sont des lieux, où s'exercent les taches administratives et officieusement des chambres d'hôtel dans lesquels ils satisfaisaient leurs appétits sexuels. Alors il suffit d'imaginer les harcèlements sexuels qui s'exercent sur la gente féminine. Dans ces milieux, les femmes subissent les assauts de ces harceleurs sexuels. Malheureusement c'est dans le silence qu'elles vivent ces agressions au quotidien. Elles préfèrent se taire pour ne pas perdre leur emploi.
Il est devenu normal aux Comores qu'une femme passe par la promotion canapé pour avoir un emploi.
Nous sommes tous responsables...
L'appareil judiciaire est inefficace parce qu'il est utilisé par les politiques pour défendre leurs intérêts. En plus de ça, il y a le manque de moyens, l'incompétence de la magistrature et la corruption qui gangrène cet appareil. La preuve un violeur peut se retrouver dehors parce qu'il est encarté dans le parti CRC qui est le parti du pouvoir ou parce que votre famille est puissante dans le village. Puis aussi, les magistrats et les gendarmes corrupteurs ne cachent pas leurs appétits à faire payer leurs services. Votre fille peut être victime et eux, les magistrats s'en moquent de la douleur que vous endurez.
Sur le plan religieux, nous sommes face à une grande faillite morale. Plusieurs chefs religieux, qu'il soit imam ou maitre d'école coranique, ils sont devenus des pédophile-pervers... Croire à un homme de Dieu aux Comores, c'est croire à un miracle car il y règne un déficit moral dans l'institution religieuse. Jamais ces oulémas n'ont levés le petit doigt pour dénoncer ces abus sexuels et pas même les vendredis, les imams ne se donnent plus la peine de dénoncer ce fléau dans leur prêche, pendant la swalate djumoite.
La preuve de cette faillite religieuse, AZALI a nommé un mufti qui n'a pas hésité à se prêter au jeu de la délinquance, en accusant, publiquement, SAMBI de trafiquant de drogue et d'être à l'origine des maux que souffrent les comoriens.
La famille de la victime a une grande responsabilité à chaque fois qu'elle tente de cacher l'agression de leur fille, au nom du code de l'honneur ( ewe !ewe ! ewe le daho litsi puhe sheo). Elle se rend complice de viol et peut être inculpée pour complicité dans un pays où la justice a sa place au sein de la société.
Quelles solutions ?
Le temps est venu de mettre fin à ces agressions sexuelles, à ces viols et aux harcèlements. Il est temps de débarrasser de notre société ces pervers, afin de voir nos enfants grandir dans la paix et la sécurité : Dans un avenir proche des actions concrètes doivent être posées. Une conférence nationale doit être organisée, au cours de laquelle, ils prendront part les politiques, les ulémas, les familles et les traditionalistes. Et parmi les pistes à explorer au cours de cette conférence, les harceleurs doivent être traduits en justice, le violeur d'une femme ou homme majeure fera l'objet d'un gougou(doha) sur la place publique de son village, de plus, indemnisera la victime. Le pédophile lui, subira la même sentence que le violeur, c'est à dire fera l'objet d'un DOHA et l'indemnisation de la victime fera également l'objet d'une castration. Ces deux derniers cas, après qu'ils aient purgé leurs peines, seront bannis et condamnés à vivre dans un seul village, le village des pédophiles ou le village d'Ikambwa.
MBADAKOME1
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