Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, n'a pas besoin de démissionner de son poste pour voir la Libye sombrer dans la guerre civile.

L'ex-Jamahiriya y est presque. En plus du fait que les milices rebelles se livrent, depuis des semaines, une guerre sans merci pour assurer à leurs tribus respectives une place au soleil dans la Libye post-El Gueddafi, les partisans de l'ancien régime viennent de passer à l'action dans l'optique de reconquérir le terrain perdu.
Alors que personne ne donnait cher de leur peau il y a peu de temps encore, les pro-Gueddafi ont surpris tout le monde, hier, en menant une offensive meurtrière contre des positions des Thouar de la brigades du 28 Mai, à l'issue de laquelle ils ont repris le contrôle de Bani Walid, une localité située à 170 km au sud-ouest de Tripoli et connue pour être un ancien bastion de Mouammar El Gueddafi. «Les partisans d'El Gueddafi contrôlent toute la ville de Bani Walid. Cinq Thouar, dont le commandant de la brigade attaquée par les pro-Gueddafi, ont été tués dans l'assaut et une trentaine ont été blessés», a affirmé à la presse par téléphone M'Barek Al Fotmani, qui se trouvait dans une base d'anciens rebelles encerclée par les pro-Gueddafi.
Armés de mitrailleuses lourdes et de RPG, les partisans du défunt colonel El Gueddafi ont attaqué, en plein jour, la brigade du 28 Mai. Après leur offensive, ils ont planté sur la plupart des édifices de la ville l'étendard vert de l'ancien régime. Cette attaque fait suite à l'arrestation, la veille, par les éléments du bataillon du 28 Mai de Mohammed Ghaith Chlibta, un membre de la tribu Telmene qui se trouve être un sympathisant des anciennes forces loyalistes. C'est ce qui, selon certaines sources, aurait mis le feu aux poudres et précipité l'assaut contre Beni Walid, surtout que les forces du CNT ont refusé de libérer le prisonnier à l'issue de l'ultimatum qui leur avait été fixé.
Dérapages incontrôlés
Parallèlement à cette opération-éclair, la «résistance» libyenne structurée au sein de Front pour la libération de la Libye (FLL) révèle, dans un communiqué posté hier sur internet, qu'elle a enlevé il y a deux jours, à la sortie de la base militaire de Maetika, le colonel Ahmed Zawi qui fait partie du commandement de l'armée du CNT. Dans le même communiqué, les pro-Gueddafi ont appelé les Libyens à se soulever contre le CNT non sans avoir au préalable promis de «revenir bientôt mettre les rats dehors».
Face à cette attaque-surprise, le CNT est resté groggy et a même paru dépassé. Un de ses membres a indiqué, sans plus de détails, que les autorités «discutent de la question de Bani Walid». L'on a évoqué même l'envoi de troupes sur place. Mais à Bani Walid, ces renforts se faisaient toujours attendre hier.
Devant l'évolution de la situation, le porte-parole du conseil local, Mahmoud El Werfelli, a dit à la presse craindre «un massacre». «Nous avons demandé l'intervention de l'armée mais le ministère de la Défense et le Conseil national de transition nous ont trahis, ils nous ont laissés entre le marteau et l'enclume. Cela fait deux mois que nous leur demandons de trouver une solution.»
Ces violences interviennent au moment où le CNT fait face à la plus grave crise depuis sa création. Outre son incapacité à faire régner l'ordre, la composante du CNT ne fait plus l'unanimité au sein de la population qui réclame son départ. Particulièrement honni par la population qui voit en lui un «opportuniste», son vice-président, Abdelhafidh Ghoga, a dû démissionner en direct à la télévision en début de semaine.
Le CNT aux abois
En revanche, le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, a exclu toute idée de jeter l'éponge et a mis en garde contre «une guerre civile». Comme il fallait s'y attendre, la démission de Ghoga n'a pas contribué à calmer la rue qui accuse le CNT de faire cavalier seul et, surtout, de baliser à son profit le jeu politique libyen.
Devant le poids de la menace qui pèse sur ses membres, le CNT a d'ailleurs dû se résoudre à se réunir en secret, avant de reporter l'adoption de la loi électorale qui régira l'élection d'une Assemblée constituante en juin.
Bref, il suffit d'une étincelle pour voir la Libye s'embraser de nouveau. Le risque est d'autant plus grand que les armes y prolifèrent, que les différends politiques y sont légion et que les conditions sociales des Libyens vont chaque jour de mal en pis. Dans cette équation libyenne à plusieurs inconnues, il serait intéressant de savoir ce que pèsent réellement les pro-Gueddafi car, apparemment, ils semblent bien décidés à jouer aux trouble-fête.
A préciser que la Cour pénale internationale a démenti, hier, avoir pris une décision sur la tenue d'un procès de Seïf El Islam El Gueddafi en Libye devant un tribunal libyen, contrairement à ce qu'avait annoncé le ministre libyen de la Justice.
Zine Cherfaoui
Publié le 24.01.12 | 01h00
par http://www.elwatan.com/
Visiteur, Posté le lundi 13 août 2012 18:14
that Libya "Muammar Gaddafi was arrested tothgeer with his son, Moutassim, and Mansour Daou (head of internal security services) and Abdallah Senoussi" (Libyan intelligence chief).UPDATE: 15.05Al Jazeera transmitted as Gaddafi died in Sirte. According to CNN, was sent from Gaddafi in Sirte Misra, which had been declared dead. Reuters says that Gaddafi has died from injuriesUPDATE: 16:00NATO announced that NATO planes attacked a column of vehicles today pro-Gaddafi near the town of Sirte, Mediafax."These vehicles equipped with weapons and military operations were carried out were a clear threat to civilians," said Col. Roland Lavoie NATO.UPDATE: 16:15Razad Abdullah, who is Tripoli Transitional National Council (NTC), told the Russian Service that the former Libyan leader is dead: "We received confirmation of his death a few minutes ago. That's it. What do you guys want another confirmation? "UPDATE: 16:20Forces loyal to Ghaddafi fighters were captured by the NTC, in Sirte.C