vendredi 19 mars 2010 (21h08)
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Dans le cadre de mon travail j'ai du me rendre sur l'île de Mohéli entre le mardi 16 mars et le jeudi 18 mars 2010, ce qui m'a d'ailleurs fait rater le sommet de l'EASBRIG à Moroni. Mais mon déplacement sur l'île de Djumbé Fatima, fut très riche en enseignements. Tout d'abord la première chose qui frappe c'est la très forte présence de "journalistes" (la plupart venant de Mayotte) dans les hôtels et surtout dans l'hôtel "les Abouts" dont le propriétaire n'est autre qu'un ancien militaire français à la retraite. Ensuite, il y a la présence des forces de l'ordre dans la capitale mais surtout au niveau des sociétés d'Etat ainsi qu'au port et à l'aéroport. Cependant, à première vue, rien ne laisse présager un quelconque malaise. D'ailleurs j'ai été surpris par l'accueil chaleureux qui m'a été réservé par mes collègues. Toutefois, j'ai vu (à plusieurs reprises) passer une voiture qui appelait "les mohéliens à descendre à Fomboni le mercredi". Les soldats eux, ne bronchaient pas et laissaient la voiture circuler avec son mégaphone. Il faut dire qu'avant de venir à Mohéli, j'avais un peu le sentiment que les ressortissants des autres îles n'y étaient pas les bienvenues. Mais le temps m'a fait changer d'avis et je me suis donc permis de poser librement les questions qui me taraudaient. Curieux, je me suis donc mis à demander aux gens ce qu'ils pensaient de la situation politique actuelle. Et en fonction des gens les réponses étaient parfois diamétralement opposés. Bien évidemment, il y a ceux qui "pensent que Sambi veut se maintenir au pouvoir au détriment du tour de Mohéli" ou encore ceux qui pensent "qu'il faut tout faire pour bloquer la route à Sambi et ses amis" mais honnêtement plus nombreux sont ceux qui pensent que "des gens essaient de les manipuler pour pas que la tournante tourne". Ahmed Mroivili, 22 ans et en terminale D, me dit "vous savez, aujourd'hui on parle de nous comme si les mohéliens sommes violents, alors que ce sont des voleurs qui profitent de la situation pour piller les maisons des gens" et d'ajouter "si la présidence passe à Mohéli c'est bien parce qu'on aura tous forcément quelqu'un qui sera dans le cercle de décision alors que ce n'est pas le cas maintenant". Un peu plus tard, une dame me répond à cette même question que "Sambi n'est pas mauvais. C'est son entourage qui n'est pas bon. Sambi est le seul president qui s'est habitué à venir nous voir ici. Personne d'autre ne l'a fait avant lui. Je pourrai même dire qu'il vient ici plus souvent que les ministres mohéliens qu'il a. Donc nous n'avons pas d'interlocuteur avec le gouvernement central." Avant de conclure que "les gens ne sont pas contre l'Union ni contre Sambi mais nous nous sentons oublié par les autorités de l'Union. J'ai d'ailleurs eu vraiment honte de voir des drapeaux français flotter sur notre île comme ce fut le cas en 1997". Enfin un collègue de travail me dit "les gens qui se battent contre Sambi ici sont soit des proches de candidats potentiels, soit des voyous. Le pire c'est que ce sont les mohéliens qui travaillent à la Grande Comore qui attisent le feu, parce qu'ils disent qu'avec la tournante ils auront tous de meilleurs postes". Quant à la participation de ces gens à la manifestation prévue mercredi, ils ont pour la plupart "pas vu d'intérêts, car il y a un vrai risque de perdre cette tournante si Sambi quitte brusquement le pouvoir". En effet, pour tous ces gens, si Sambi venait par exemple à démissionner, alors "l'armée n'hésiterait pas à prendre le pouvoir et dans ce cas la tournante, si elle est maintenue, ne pourrait avoir lieu que bien après le 27 novembre 2011". L'arrivée du gouverneur Abdouloihabi a été très mal perçue par la population locale, car les ressemblances sont trop fortes avec sa « visite privée chez Bacar à Anjouan en octobre 2007 ». Par ailleurs, la convocation du collège électoral par les femmes des gouverneurs fait plutot rire les gens et apparaît comme une nouvelle farce des autorités insulaires.
http://wongo.skyrock.com
De : FRANCOISE
vendredi 19 mars 2010
Blog de SOS Démocratie Comores
Description :
L' association SOS DEMOCRATIE COMORES fondée en mars 1996 a pour but de veiller au respect des droits de l'homme et des libertés démocratiques aux Comores. Elle se base sur la Déclaration Universelle des droits de l'homme, la charte Africaine des Droits de l'homme et la Convention Européenne des Droits de l'Homme.
Afin de poursuivre son objet, SOS DEMOCRATIE :
1) Dénonce toutes formes de violations des droits humains, de détentions illégales, de tortures, aux traitements inhumains, à l'exploitation et s'oppose à la peine de mort ;
2) Est impassible à l'égard de tous les régimes quel que soit le système idéologique, religieux ou le groupement politique auquel ils appartiennent ;
3) Adopte tout autre moyen approprié à la poursuite de son objet et pourra se constituer partie civile dans n'importe quelle juridiction.
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SOSDemocratieComores59 ans
Courbevoie (92)
France
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Visiteur, Posté le samedi 26 janvier 2013 09:53
En meme temps, quand on vois actuellement l'ergonomie d'un bb, on a l'impression d'etre reenvu sous Windows 3.1, et je comprends tout a fait que ces journaux souhaitent investir sur une experience utilisateur plus riche que ce qui existait il y a 10 ans